La porte-parole de Marine Le Pen a logiquement été investie cette semaine dans le Blayais

Sans surprise, Edwige Diaz a été investie par le Rassemblement national (RN) pour se présenter aux législatives sur la 11e circonscription (Blayais). C’est en effet la circonscription girondine dans le viseur du parti d’extrême droite. « Nous allons la remporter. Nous avions réalisé un bon score en 2017 (42,98 %). Je suis en campagne depuis ce jour-là, je travaille, je connais parfaitement les problématiques de notre territoire », explique la candidate.

En cinq ans, Edwige Diaz a travaillé le terrain, effectué des réunions mensuelles, mais elle a surtout changé de statut. La prometteuse responsable départementale du RN s’est installée dans le paysage. Élue d’opposition à Saint-Savin-de-Blaye, à la communauté de communes, elle a conduit la liste RN aux dernières élections régionales, où elle est à la tête du premier groupe d’opposition.

« Élue de proximité »

À 34 ans, elle a également pris du galon dans les rangs de son parti, où elle siège au bureau exécutif. Durant la campagne, elle a été mise en avant comme porte-parole de la candidate. « Je suis et reste une élue de proximité, les gens peuvent compter sur moi. Je ne lâche rien. Si je pars à cette élection, ce n’est par hasard ou parce que je m’y suis perdue comme certains, mais pour porter les revendications de ce territoire. »

« J’ai entendu le message des gilets jaunes, fortement mobilisés dans le Blayais »

Elle va articuler sa campagne autour de trois thématiques fortes : « Le pouvoir d’achat, la résorption de la fracture territoriale et notre programme de démétropolisation, et rendre la parole aux citoyens. J’ai entendu le message des gilets jaunes, fortement mobilisés dans le Blayais. Je ne serai pas une députée hors sol, chez moi, pas de mépris. Je suis à l’écoute de mes concitoyens, contrairement aux macronistes. »

Surfer sur la vague

Edwige Diaz, qui n’a jamais réellement cessé d’être en campagne, va accélérer le rythme d’ici le scrutin du mois de juin prochain. Elle entend surfer sur la vague lepéniste du premier tour de la présidentielle. Marine Le Pen a fait 11 000 voix de plus qu’Emmanuel Macron sur le périmètre de la circonscription et également distance Jean-Luc Mélenchon (36 % pour le RN, 16 pour l’Insoumis).

Déjà, elle cogne sur ses adversaires : « Un député de La France insoumise (a priori Mathieu Caillaud, ancienne tête de liste aux sénatoriales, NDLR) serait dangereux pour notre circonscription. Ils sont antinucléaires, on dit quoi aux 2 000 personnes qui dépendent de la centrale de Braud-et-Saint-Louis : ‘‘Trouvez-vous un travail’’ ? Désarmement de la police, promotion de l’indigénisation, c’est dangereux pour le pacte républicain. »

Quant à la sortante LREM Véronique Hammerer : « Elle a eu sa chance. Elle n’a rien démontré, ni proximité, ni écoute. Elle se targue d’avoir fait ruisseler 13 millions d’euros sur la circonscription. Ça fait moins de 20 euros par an et par habitant. Quelle a été la plus-value d’une députée macroniste sur notre circonscription ? Zéro. À tel point qu’elle s’est sentie obligée de faire une campagne d’affichage quatre ans après son élection pour se faire connaître. » Le ton de la campagne est donné. Dans le Blayais, elle va être musclée.

Source : https://www.sudouest.fr/politique/legislatives-en-gironde-edwige-diaz-y-va-pour-gagner-10839560.php